Fokitober 10/10/20 - Couronne
- Théo Valet
- 10 oct. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 oct. 2020
Vous connaissez l'expression "Lourde est la tête qui porte la couronne" ?
Leopold va bientôt l'apprendre à ses dépens. Il doit aujourd'hui succéder à son père, mort durant la bataille du marais. Prendre la tête d'un pays en temps normal c'est une chose, mais la prendre en pleine guerre, c'en est une autre. Du haut de ses 18 ans, le jeune homme est terrifié. Il va devoir mener des gens à la mort tout en se défendant des incursions fourbes de l'ennemi en territoires alliés. Tout ça en gérant en même temps l'économie de tout un pays et un peuple affaibli par le conflit. La tâche sera ardue et il ne pourra pas placer sa confiance sur n'importe qui au sein du conseil royal. Beaucoup de ses membres veulent le pouvoir et guetteront la moindre occasion pour s'en emparer. Il n'aura donc que sa mère et son oncle comme proches conseillers, les autres seront tenus à l'écart des grandes décisions.
Le jeune roi entend qu'on toque à la porte, il invite la personne à entrer. Son valet passe la porte et met aussitôt un genou à terre. Leopold déteste voir les gens faire ça en sa présence et le fait relever rapidement. Le valet est là pour habiller le roi en vue de son premier discours devant son peuple. Après s'être paré de sa tenue royale et de sa couronne, il se dirige vers la grande cour du château, là où on l'attend sous un soleil de plomb. Les gens sont ici depuis bien une heure ou deux afin d'avoir les meilleures places près de l'estrade montée spécialement pour la prise de parole du roi.
Leopold connaît son discours, il l'a relu plusieurs fois et a même corrigé plusieurs parties pour qu'elles lui correspondent mieux. En sortant dans la cour, il salue plusieurs conseillers ainsi que les gardes chargés de l'escorter avant de se diriger vers l'estrade.
Il est désormais seul face à son peuple. Tout le monde a cessé de discuter et tous les regards sont tournés vers lui. Il ouvre la bouche pour prononcer les premiers mots de son discours quand soudain il sent quelque chose arriver vers lui. Un carreau d'arbalète l'atteint en plein dans le cou. Il porte la main instinctivement au point d'impact et sent déjà le liquide visqueux lui recouvrir les doigts. Ses yeux cherchent l'origine du tir et trouvent le tireur au fond de la foule. Il est déjà aux prises avec les gardes.
Leopold cligne des yeux et sent le monde vaciller autour de lui. Il s'écroule sur le sol en bois et tout devient noir.
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