Inktober 29-30 et 31/10/2021 - Patch, Glisser, Risque
- Théo Valet
- 2 nov. 2021
- 3 min de lecture
Nous avons été percutés à 21h, heure européenne, par le débris d'un satellite qui était bien plus grand que ce que nos radars ne laissaient penser. L'alerte nous a tous réveillés et le vaisseau est passé du mode calme à celui de branle-bas de combat en un instant. Après avoir analysé le rapport du détecteur d'intégrité de notre vaisseau, il s'avère que la brèche est grave. Si nous ne faisons rien rapidement, elle pourrait s'agrandir et causer la perte de toute notre équipe de spationaute.
Je m'appelle François Lacroix, je suis spationaute français depuis plus de dix ans, et j'ai été chargé de colmater la brèche dans les plus brefs délais. L'opération doit être réalisée dans un premier temps depuis l'intérieur, pour sécuriser l'équipage de la navette. Dans un second temps, je dois me rendre sur la partie externe du vaisseau pour colmater la brèche de l'autre côté. Cela va permettre de protéger le vaisseau jusqu'à ce qu'il puisse profiter d'une plus grande phase de réparation.
Après avoir réparé l'intérieur du vaisseau, j'enfile ma combinaison avec l'aide d'Amélie Moulin, une autre spationaute française avec qui j'ai déjà collaboré durant ma précédente mission. Elle est très professionnelle et vraiment compétente.
- Fait attention à toi dehors. La pluie de débris a totalement déséquilibré nos capteurs. C'est risqué de sortir en ce moment. Nous ne sommes pas sûr de pouvoir capter d'éventuelles débris retardataires.
- Je ferais attention, comme toujours, ne t'inquiète pas.
- Je te fais confiance, bon courage.
En dehors du travail, il y aurait pu avoir quelque chose avec cette femme. Nous nous ressemblons beaucoup et notre entente a toujours été parfaite. Mais nous avons toujours fait passer notre travail avant notre vie sentimentale. Nous n'avons donc jamais essayé de provoquer une quelconque relation.
Elle me donne mon casque, que j'enfile, avant de sortir dans le froid spatial. J'ai toujours apprécié flotter dans l'immensité de l'espace. On se sent à la fois libre et effrayé par cette liberté. Si le cordon qui me retient au vaisseau lâche, je serais livré à moi-même dans l'espace. J'aurais alors 9 heures et 45 minutes, en comptant la réserve, pour qu'on me retrouve. J'essaie de ne pas y penser et préfère me concentrer sur ma mission.
Le chemin vers la brèche se passe sans trop de problèmes jusqu'au moment où je loupe un échelon de l'échelle et glisse sur le côté. Je me rattrape rapidement et me ressaisis dans la foulée. Ce serait bête de tomber après avoir seulement fait quelques mètres dehors.
Une fois arrivé devant le trou dans la coque, je sors le patch de ma poche dorsale. Le patch que je vais apposer est une nouvelle technologie très intéressante. Il peut changer de forme pour s'adapter à tous les trous. Une fois déposer à l'endroit voulu, je presse un endroit précis et il se colle à la paroi avant de durcir. Il devient alors aussi solide que de l'acier. Ce dispositif a été créé par des chercheurs français, je suis donc encore plus fier de l'utiliser aujourd'hui dans la fonction pour laquelle il a été pensé.
Après avoir réalisé ma tâche, je repars vers le sas du vaisseau. Je n'ai pas fait 5 mètres, que j'aperçoit une ombre composée de plusieurs points se dessiner sur le vaisseau.
"François, rzzzzzz m'entends ? Des rzzzt arrivent sur rzzzzzzzz. Tu dois rzzzzzzz"
- Je t'entends très mal Amélie, il y a des interférences. Mais je crois comprendre ce que tu veux me dire.
Devant moi, une nuée de débris arrivent droit sur le vaisseau. Et vu la taille qu'ils font de loin, je n'ose imaginer ce que ça donne de prêt. Je dois absolument me dépêcher de retourner à l'abri dans le vaisseau.
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